6 astuces pour capter l’attention sur les réseaux sociaux

Comment bien rédiger ses messages sur les réseaux sociaux ? Pas si facile ! Car on n’écrit pas sur les réseaux sociaux comme dans un travail universitaire ou dans la gazette du coin. Chaque média a ses propres règles, déterminées par sa nature et par l’attitude des lecteurs face à celui-ci, et je vais vous les présenter.

Les codes d’écriture sur les réseaux sociaux

Voici quelques conseils pour que votre style colle bien aux codes des réseaux sociaux :

  • Allez droit au but, un bon message est court ! Pas de formules de style, pas d’envolées lyriques, ce n’est pas le lieu. La meilleure technique est très bête : faites des phrases courtes en enlevant tous les mots qui ne sont pas essentiels à la compréhension du message. Oui, tout simplement.
  • Soyez proche de vos lecteurs. Le ton est généralement beaucoup plus décontracté sur les réseaux sociaux. Cela ne signifie pas qu’il faille tomber dans la familiarité, adaptez-vous à votre public.
  • Personnalisez au maximum votre message, et adressez-vous directement au lecteur.
  • Évitez le jargon et les termes compliqués : votre message doit être compréhensible pour le plus grand nombre.
  • Soyez positif ! Les formulations négatives alourdissent le message tout en le rendant moins attractif.

Relisez votre prochain message avant de le publier, et vous verrez sans doute qu’en appliquant ces cinq règles de base, vous pourrez l’améliorer et le rendre plus performant.

Bien rédiger sur les réseaux sociaux avec la technique de rédaction AIDA.

Bien rédiger un message sur les réseaux sociaux est compliqué, car les codes d’écritures sont particuliers et le format très court. On ne rédige pas sur Facebook ou LinkedIn comme pour un magazine.

Voici une technique qui peut vous guider au moment si délicat de la rédaction : le modèle AIDA.

  • A (attention) : la première phrase permet de capter l’attention du lecteur qui fait défiler frénétiquement son fil d’actualité. Partez sur un paradoxe, un fait original, une opinion, une citation.
  • I (intérêt) : une fois le lecteur dans vos filets, ne le laissez pas s’échapper. La 2e phrase doit être intéressante, c’est-à-dire apporter un contenu de qualité et en lien avec la 1re phrase. Là où la 1re phrase provoque l’interrogation, la 2e apporte un élément de réponse, comme un chiffre, une date, un constat.
  • D (désir) : les réseaux sociaux ne sont qu’un moyen au service d’autres buts, comme générer du trafic Web (vous devez d’ailleurs savoir avant même de commencer à préparer votre message quelle est sa finalité). La 3e phrase a pour but de générer un désir chez l’internaute, celui d’en savoir plus ou de découvrir votre produit.
  • A (action) : le désir suscité, vous offrez par la dernière phrase du message la possibilité de l’assouvir, le plus souvent avec un lien. C’est le fameux call to action.

Cette technique ne fonctionne bien sûr pas sur Twitter, qui limite les messages à 280 caractères ! Sur ce réseau social un peu spécial, cherchez à attirer l’attention et à joindre un call to action qui permet à l’internaute d’immédiatement concrétiser son intérêt.

Rédiger avec la technique de la pyramide inversée

Après la méthode AIDA, passons à la pyramide inversée, technique plutôt complémentaire mais surtout utilisée pour les blogs. Mais faut-il réellement l’adopter telle quelle sur les réseaux sociaux ?
Et parce qu’un joli dessin est plus efficace qu’une longue explication, voici le modèle général de la pyramide inversée.

Il s’agit donc de placer au début de votre message les éléments les plus importants, et les détails à la fin, en hiérarchisant les informations. En effet, vos lecteurs survolent le contenu sur Internet, et ils décident en quelques secondes seulement si oui ou non ils vont continuer à vous lire. Donc, donnez-leur du contenu, de l’info, quelque chose qui suscite de l’intérêt. Si l’information principale est placée en 5e ligne, vos lecteurs risquent de ne pas la voir.

Cette technique est utilisée pour les blogs, et de plus en plus dans les magazines en ligne. Pourtant, elle se révèle plutôt efficace sur les réseaux sociaux, mais j’apporte deux nuances :

  • Comme l’explique la méthode AIDA, privilégiez une phrase d’accroche un peu surprenante ou percutante pour attirer l’attention. Donner de façon brute l’information principale est un peu trop factuel.
  • Il faut garder une part de mystère, sinon l’internaute lira le message, obtiendra toutes les informations nécessaires, puis partira. Or, votre but est de la faire cliquer pour qu’il visite votre site Web. Donc, ne dévoilez pas tout. Sans tomber dans le clickbait (« piège à clic », pour rester poli), suscitez la curiosité et incitez à cliquer pour lire la suite. Prenons un exemple : vous annoncez un match de foot. Dévoilez le nom des équipes, le lieu, l’heure, bref tous les détails pratiques pour les visiteurs. Mais incitez le lecteur à découvrir la composition des équipes en cliquant sur le lien. Après-tout, les messages sur les réseaux sociaux sont trop courts pour tout dire !

Cette technique est plutôt réservée à Facebook et à LinkedIn, car sur Twitter vous n’aurez guère la possibilité de la mettre en oeuvre. Du moins, les 280 caractères vous permettent juste d’évoquer le haut de la pyramide. À noter que vous pouvez faire précisément le choix inverse, et ne donner qu’un détail mystérieux pour donner envie au lecteur de découvrir l’information principale.
En résumé, la technique de la pyramide inversée n’est pas totalement adaptée aux réseaux sociaux. Mais elle nous rappelle que sur Facebook, il ne faut pas tourner autour du pot. Les messages sont brefs, le lecteur doit comprendre de quoi vous parlez et obtenir les informations principales rapidement.

Les 5W au service de vos communautés

Au risque de me répéter, sur les réseaux sociaux, il faut faire court ! Les lecteurs zappent rapidement, et vous devez transmettre en quelques lignes seulement toutes les informations. Mais un message court ne signifie pas bâclé, d’où les cinq questions auxquelles vous devez apporter une réponse :

  • Who : de qui parle le message ?
  • Why : pourquoi publiez-vous ce message (et sans doute encore plus important mais souvent oublié, pour qui publiez-vous ce message) ?
  • When : quand a eu lieu ce dont vous parlez ? Ou quand, dans le futur, aura-t-il lieu ?
  • What : de quoi parlez-vous ?
  • Where : où se déroule l’action ?

Il est rare que les 5W aient une grande importance dans un même message. Quelle importance a le who si vous parlez de la journée mondiale du chocolat ? Mais cette petite liste de cinq questions est un excellent guide pour ne pas passer à côté d’un aspect important. Cette méthode rappelle que communiquer, c’est se mettre au même niveau d’informations que son interlocuteur. Vous rédigez un message, cela signifie que vous savez beaucoup de choses sur le sujet : celui qui lira le message n’y connaît sans doute rien du tout.

La méthode des 5W est essentielle lorsque vous annoncez un événement, car seules des personnes disposant de toutes les informations nécessaires pourront venir.

Pourtant, donner les 5W peut être une mauvaise idée. Il faut en effet que vos messages soient suffisamment incomplets pour donner envie au lecteur d’en savoir plus, et donc de cliquer sur le lien que vous avez publié. Dans l’immense majorité des cas, votre page Facebook n’a pas pour objectif de remplacer votre site Internet ou votre blog. Si vous êtes une entreprise, vous souhaitez que les internautes découvrent votre boutique en ligne, ou prennent contact avec vous via un formulaire en ligne. Et Facebook n’est pas très adapté pour cela. Donc, n’en dites pas trop et considérez les réseaux sociaux comme le point de départ du tunnel de vente. Une simple étape, pas une fin en soi.

Toute la difficulté est alors de donner assez d’informations pour que le message soit compréhensible, mais pas trop pour que le lecteur intrigué aille sur votre site Internet. Ce dosage vient avec l’expérience, mais même après des années de pratique il m’arrive de me tromper ! Ce n’est pas bien grave, vous en publierez d’autres. Et votre meilleure possibilité d’amélioration se cache sans doute au début de votre message…

Les premiers mots sont décisifs sur les réseaux sociaux

Le lecteur voit votre message Facebook, et scanne à la vitesse de la lumière les premiers mots. S’ils sont insipides, il continue à dérouler son fil d’actualité et regarde la suite. Si à l’inverse votre publication est accrocheuse dès le début, alors vous avez une chance de le garder dans votre escarcelle.

La meilleure façon de capter l’attention est de provoquer la surprise. Une phrase étonnante, en apparence paradoxale, marche à tous les coups. En cherchant un exemple au moment de rédiger cet article, j’ai trouvé : « Nous ne sommes pas le 8 mars » pour une accroche concernant la journée mondiale de la femme. Formule qui interpelle et qui permet ensuite de rappeler que les inégalités hommes-femmes sont criantes, même en cette journée particulière. Je ne prétends pas que cette formule soit excellente, mais cela vous illustre mon propos !

Mais attention, une bonne phrase d’accroche n’est pas suffisante. Si le reste du message est sans intérêt, l’internaute sera déçu et risque de ne pas vouloir se faire piéger une 2e fois…

Les formules accrocheuses sur les réseaux sociaux sont connues

Il existe plusieurs formules que vous pouvez utiliser sur les réseaux sociaux afin de provoquer une action chez le lecteur – et le plus souvent un clic vers votre site. À vous de les utiliser de façon variée, et surtout en les adaptant à votre contenu.

  • La méthode : « Comment réparer un évier », ou encore « Les étapes pour s’améliorer sur les réseaux sociaux ».
  • Le plan : votre formule indique que vous offrez au lecteur un plan pour résoudre ses problèmes. Par exemple, « Les étapes indispensables pour avoir son concours ».
  • Le choix : « Quel smartphone choisir ? »
  • Le mystère : un peu racoleuses, ces formulations jouent sur le secret, par exemple « La méthode oubliée pour… » ou « Le secret pour… »
  • La caution experte : mobiliser des professionnels est une autre solution pour inciter l’internaute à lire, en le rassurant sur la qualité du contenu. « Les techniques des plombiers pour réparer ses canalisations », ou encore « Un cycliste professionnel vous donne ses techniques ».
  • Les formules avec des chiffres : aux formules indiquées précédemment, il est souvent bon d’ajouter un chiffre : « 5 techniques pour être en meilleure santé », « Top 10 des films de 2018 » ou encore « 7 villes à visiter d’urgence ». Révéler au lecteur le nombre d’éléments lui donne envie d’en savoir plus. C’est aussi la promesse d’une lecture facile et bien organisée. Vous pouvez aussi utiliser un terme négatif, comme « 8 erreurs courantes des cyclistes » ou jouer la carte de l’expérience personnelle (par exemple « Les 5 leçons de ma vie d’entrepreneur »).

Mettez le lecteur en situation : si possible, interpellez directement le lecteur et placez-le en situation afin d’obtenir un effet maximal. « Pourquoi votre site Web ne marche-t-il pas ? », ou « Vous dormez peu et mal ? Voici le secret d’une bonne nuit ».

Il faut retenir que la clé est sans doute la promesse faite à l’internaute. À vous de ne pas le décevoir, car vous jouez sur des ressorts psychologiques humains, et donc fragiles. Tout l’enjeu est d’humaniser la relation avec le lecteur, et les images peuvent aussi vous y aider.

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